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Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui même. On croit qu'on va faire un voyage mais bientôt c'est le voyage qui vous fait ou vous défait.
 

NICOLAS BOUVIER

Nicolas Bouvier est né en 1929, en Suisse. Son père, Auguste Bouvier, vend des livres dans une bibliothèque.  Sa mère,  Antoinette Maurice est la fille du compositeur Pierre Maurice.

Dès 8 ans, il est nourri de récits d’aventure. À l’âge de 16 ans, il se préoccupe pour son avenir et se définit comme un pauvre type "qui cherche et qui trouvera (il en est sûr) un art, il aimerait que ce fût celui de la vie". Nicolas Bouvier ressent déjà l’appel du lointain. À 17 ans, il entame des études de droit, d'histoire médiévale et de sanscrit à l’université de Genève.


À  19 ans, durant l’été 1948, Nicolas prend la route du grand Nord, direction la Finlande, afin de réaliser un reportage pour le journal "La Tribune de Genève". Il découvre les plaisirs du nomadisme et de la photographie.

Entre 1951 et 1953, il entreprend deux grands voyages en voiture avec son ami Thierry Vernet, le premier de Venise à Istanbul, le second de Belgrade à Kaboul. C'est au cours de ce voyage qu'il écrit "L'usage du monde" qui sera publié en 1963.

Le 13 mars 1955, Nicolas Bouvier s'aventure pour Ceylan. Là-bas, il voyage seul et loge dans une pension bon marché. Mais la solitude et les maladies tropicales l'affectent énormément : "J'ai des idées je ne peux rien en faire, ça me rend solitaire et méchant".

Le 15 décembre 1955, il embarque sur le paquebot français, le Vietnam qui le conduit au Japon. Il est condamné à faire la plonge pour payer sa traversée. Là-bas, Nicolas Bouvier écrit des articles pour la presse.

Il rentre ensuite en Suisse et se marie en 1958. Il continue de voyager en famille et réunit ses écrits de voyages pour en faire des ouvrages : "Chronique Japonaise", "Le poisson scorpion", "Le Hibou et la baleine", etc.

Nicolas Bouvier décède d’un cancer le 17 février en 1998.

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ESCALE AU SRI LANKA, anciennement CEYLAN

Carte postale

"Indigo Street qui va du phare au Bastion Eole est la rue la plus ancienne du Fort. Ma rue, car elle débouche sur la mer juste à côté de l'auberge, celle où j'ai mes habitudes et mes lieux et, d'une certaine façon - bien que je n'y aie guère été heureux -, la plus belle et la plus folle de ma futile existence.

J'y suis si souvent retourné en songe que j'en revois encore exactement les boutiques - l'échoppe à thé du tamoul, le poissonnier à l'anneau d'or dans l'oreille gauche, les fauteuils à pompons du barbier, l'épicerie musulmane - disposées sur cette portée comme les notes d'une musique qui m'était particulièrement destinée, inoubliable et dont je cherche encore le sens. "

Extrait de "Le poisson-scorpion"

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